PLU : concertation et OAP au menu du Club Urba

Le 15 octobre, le Club Urba, animé par l’AUE, se tenait à Portivechju. Pour sa 3^e édition, ce réseau de techniciens de l’urbanisme en Corse avait choisi d’échanger sur deux éléments du Plan Local d’Urbanisme (PLU) : la concertation avec la population en amont du projet et les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP). Pour l’occasion, cette journée était élargie aux acteurs privés en lien avec cette thématique (bureaux d’études, architectes, etc.)

Concernant la concertation avec la population, le bureau d’études UrbaCorse et la SPL Ametarra ont présenté leurs expériences respectives en la matière. Suite aux échanges, certaines conditions minimales à réunir pour une concertation réussie ont émergé, à savoir : une volonté politique de mener une concertation, la diversité des supports et des modalités (pour faciliter la diversité des expressions), une importante communication, la transparence sur les invariants et les marges d’évolution du projet, une multiplicité et une régularité des moments d’échanges, etc.

L’après-midi, l’Agence d’Urbanisme Pays d’Aix-Durance a présenté 2 Orientations d’Aménagement et de Programmation thématiques pour le PLUi  en cours de révision : l’OAP « Ressources, Biodiversité et Paysages » et l’OAP « Santé et bien-être au quotidien ». Un débat sur l’intérêt et les limites d’un tel levier dans un PLU a suivi. Si les projets de construction doivent seulement être compatibles avec les OAP, celles-ci permettent d’orienter les projets dans le sens que souhaite la collectivité et ont un rôle pédagogique important, et jusque-là peu développé dans les PLU.

Par ailleurs, la « bioclimatisation » du PLUi Grenoble-Alpes-Métropole a été présentée par l’Agence d’Urbanisme de la Région Grenobloise. Il s’agit d’une 3^e étape après « la Métropole végétale » et « La Métropole décarbonée ». Ainsi, le travail en cours vise à doter le PLUi d’une OAP fixant les principes bioclimatiques prioritaires à prendre en compte dans un projet de construction en fonction du profil bioclimatique dans lequel il se situe. Par exemple sur un versant peu ensoleillé : se protéger du soleil du sud, capter les apports solaires l’hiver, limiter les masques solaires entre les constructions nouvelles, concevoir des bâtis aptes à dissiper la chaleur en excès, atténuer la surchauffe estivale en limitant la surface des zones bâties et imperméabilisées, limiter les déperditions thermiques du bâti, etc.

Les OAP sectorielles, visant à favoriser les greffes urbaines en spatialisant le type et l’implantation des constructions, les voies et cheminements, les espaces publics, la trame végétale, etc. - ont, elles aussi, fait l’objet de débats : quel est leur rôle ? leur portée ? leur degré de précision ? Selon les illustrations et les échanges, cela dépend du caractère stratégique du secteur et le degré de maturité du projet d’aménagement.
 

Si les participants ont soulevé l’intérêt de l’outil « OAP » pour inverser le paradigme de l’urbanisme actuel, d’opportunité, vers un urbanisme de projet au service de l’intérêt général, ils ont également fait part de leurs interrogations sur les outils fonciers à mettre en œuvre pour y parvenir. Ce sujet sera à l’ordre du jour d’un prochain Club Urba !
 

Lors de ce Club urba, les actualités et informations diverses ont porté sur les financements disponibles du Fonds Friche, la plateforme UrbanSimul  du CEREMA et l’animation play-ZAN.