COP 26 : la Corse s’engage contre le réchauffement climatique


Barbara POMPILI et Gilles SIMEONI à la COP 26 de Glasgow
Barbara POMPILI et Gilles SIMEONI à la COP 26 de Glasgow
Régions de France réunit depuis 1998 les Régions et Collectivités régionales de métropole et d’Outre-mer. Réseau d’influence constitué d’experts de très haut niveau, l’association construit, nourrit, porte, diffuse et enrichit le projet politique régional.
Régions de France est constitué de 17 Commissions thématiques dont la Commission Transition Ecologique présidée par le Président de la Collectivité de Corse, Gilles SIMEONI.
La Corse recevra d’ailleurs les 2 et 3 décembre prochains les élus de cette commission pour une réunion et des visites de terrain.

 

Faire entendre la voix de la Corse à Glasgow
 
C'est en qualité de Président de la Commission Transition Ecologique que Gilles SIMEONI a représenté les Régions de France et la Corse lors de la 26ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP 26) à Glasgow le 8 novembre.
 
Il a ainsi réaffirmé la nécessité de prendre en compte les régions, les territoires insulaires et les citoyens comme partenaires et acteurs clés de la lutte contre le réchauffement climatique.
Les travaux de recherche, les observations en cours, et la survenue de plus en plus fréquente d’évènements climatiques extrêmes, conduisent en effet à affirmer que les effets du changement climatiques sont déjà constatés. Le Président a ainsi tenu à rappeler que les îles sont aux avant-postes de ces changements et que la Corse a su se doter des moyens nécessaires à l’accompagnement de ces mutations.

 

Un cadre stratégique et opérationnel mis en place par l’AUE
 
En effet, l’Agence d’Urbanisme et d’Energie de la Corse (AUE), a élaboré plusieurs outils stratégiques et programmatiques dans le champ de compétence et d’animation qui lui ont été déléguées par la Collectivité de Corse dans ce domaine.

Le  PADDUC, véritable « projet de société » dont les grands axes stratégiques reposent sur la protection de notre environnement, de nos spécificités, et une exploitation raisonnée de nos richesses naturelles, dans la ligne de la transition écologique et énergétique à mener, a été adopté en 2015 par l’Assemblée de Corse.

Le Schéma Régional Climat, Air, Energie (SRCAE), voté en 2013, renforce la cohérence des politiques territoriales en matière d’énergie, de qualité de l’air, et de changement climatique, avec la définition de 40 orientations et l’objectif d’atteindre le cap de l’autonomie énergétique à 2050, avec une diminution des émissions de gaz à effet de serre de 83% par rapport au niveau estimé de 1990, soit l’atteinte d’un facteur 6.

La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de la Corse, déclinaison opérationnelle du SRCAE, a quant à elle été la première PPE des zones interconnectées votée en France, en 2015. Sa révision, en cours, permet d’affiner cette trajectoire jusqu’en 2028, avec deux grands leviers : la massification des Energies Renouvelables et des actions de Maitrise de la Demande en Energie
Pour les cinq ans à venir l’AUE a également approuvé la signature, avec la Commission de Régulation de l’Energie et Edf, du Cadre Territorial de Compensation composé de près de 60 mesures.  Elle assure la maîtrise de 6 actions structurantes :
o Rénovation globale performante des logements collectifs, notamment sociaux ; l’ensemble du parc de logements sociaux va être rénovés d’ici 2028 ; cela représente 8700 logements.
o Rénovation globale performante des logements individuels (programme ORELI) ;
o Rénovation de l’éclairage public
o Filière bois énergie
o Filière solaire thermique « individuel »
o Filière solaire thermique « collectif »
 

La réalisation de cette programmation inédite nécessite un investissement de près de 4,5 milliards d’euros sur cette période, générant 28 000 équivalents temps pleins qui correspondent à la création d’au moins 3800 emplois. Cela est très ambitieux !
La puissance de la dynamique économique susceptible d’être créée par la mise en œuvre de la PPE nécessite une prise de conscience collective de l’ensemble des parties prenantes depuis le citoyen jusqu’aux décideurs en passant par les acteurs économiques, les banques, les organismes de formation. Elle impose également des efforts de convergence de l’ensemble des politiques publiques, des dispositifs d’aides, et la mobilisation des territoires.

 

Transition énergétique, résilience et coopération territoriale : les perspectives de l’AUE

De plus, afin de construire des feuilles de route stratégique et opérationnelle avec les Communautés d’Agglomération d’Aiacciu, Bastia et les Etablissements Publics de coopération intercommunales, l’AUE mène avec ces partenaires des travaux de déclinaison infra territoriale, via un réseau d’échanges sur l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, dénommé, le Club Climat.
L’AUE s’appuie également sur le Conseil de l’Energie, de l’Air et du Climat (CEAC), instance de concertation et d’aide à la décision de l’Assemblée de Corse, pour développer l’intelligence collective de l’ensemble de ses partenaires et ainsi mutualiser les potentialités, interconnecter les productions de données avec le développement de travaux transdisciplinaires pérennes, dans l’esprit des Groupes Régionaux d’Experts sur le Climat (GREC), réseau national auquel l’AUE appartient.
 

Toutes ces démarches placent la Corse sur la trajectoire édictée par l’Union Européenne, dans le Pacte Vert pour l’Europe, la nouvelle stratégie de l’UE pour l’adaptation au changement climatique de février, et le paquet climat "Paré pour 55" ("Fit for 55") voté en juillet dernier.

23/11/2021